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Les bâtiments du quartier du Parc (Nanterre)

 

BATIMENTS DU QUARTIER DU PARC

CHAPELLE ST JOSEPH

 Chapelle catholique

Margerand

1933

Cette chapelle d'architecture très simple en briques rouges est le seul vestige de l'ancien quartier qui a disparu pour laisser place au parc et à ses constructions. Autrefois environnée de modestes pavillons, cette chapelle toujours en activité est devenu le point central d'une nouvelle composition urbaine. Etablie sur une petite place, à la lisière entre le parc et les nouveaux immeubles collectifs qui l'entourent en arc de cercle (l'Arc de la Chapelle), elle est le symbole d'une jonction entre deux époques.



ECOLE D'ARCHITECTURE

 10 000 m2 - 4 étages

Kalisz et Salem

1972

Construite dans un quartier encore environné de bidonvilles, sans RER jusqu'en 1975, cette antenne nanterrienne de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts a eu du mal à attirer des élèves. Pourtant, cet édifice qui aujourd'hui a perdu ses couleurs vives, constituait à l'époque une démonstration réussie de Jacques Kalisz : créer une architecture originale aux espaces intérieurs facilement transformables, tout en utilisant des éléments préfabriqués et en respectant des contraintes financières strictes. La structure métallique sert de base au système constructif. Il est conçu comme une combinatoire d'ensembles modulaires carrés qui se superposent sur quatre niveaux. A partir de cette trame rigoureuse, les volumes se décalent les uns par rapport aux autres, créant une composition géométrique où alternent les pleins et les vides, les passerelles et les escaliers, les terrasses et les espaces abrités. Cette composition préfigure le Foyer des Jeunes Musiciens construit non loin de là six ans plus tard.



PREFECTURE DES HAUTS-DE-SEINE et PALAIS DE JUSTICE

 25 étages -100 m - 73 000 m2 - 35 000 M2

Wogensky

1972

Pour André Wogensky, la Préfecture et son bâtiment voisin, le Palais de Justice, doivent exprimer l'importance de ces deux grandes instances de l'Etat. Les deux programmes sont autonomes, mais participent d'une même unité architecturale. La Préfecture est composée d'une tour de cent mètres de haut posée sur un bâtiment de cent mètres de long. L'accès piéton principal devait se faire au niveau du toit terrasse de ce bâtiment : une passerelle était prévue 15 mètres au-dessus des routes pour y accéder directement depuis le parc et le RER. Sans elle, le parti architectural d'origine se trouve amputé. L'influence de Le Corbusier se fait sentir par l'usage des pilotis, du béton laissé brut de décoffrage et des brise-soleil par exemple. Les pignons de la tour sont sobrement décorés par une savante alternance des joints des parements.



THEATRE DES AMANDIERS

 Salle de théâtre, de répétition, bar

Darras, Bedon et Ecochard

1975

En 1969, le bâtiment provisoire de la Maison de la Culture de Nanterre est ouvert sur le lieu-dit Côte des Amandiers. En 1975 est inauguré un peu plus bas le théâtre définitif qui deviendra Centre Dramatique National par la suite. Les architectes ont créé une salle transformable de 800 places dont la vision et l'acoustique sont excellentes. La scène peut entièrement s'ouvrir sur l'arrière, facilitant grandement l'installation des décors. Une salle plus petite sert essentiellement aux répétitions. Le foyer et le restaurant s'ouvrent largement sur le parc André Malraux grâce à de grandes parois vitrées.



LES TOURS AILLAUD

 1 017 ILN - 590 HLM

Aillaud

1977

Les tours Aillaud marquent fortement le paysage du quartier du parc de leurs formes et de leur décor particulier. Toujours controversées, elles s'inscrivent dans le droit fil de la réflexion de l'architecte sur les quartiers d'habitat social. Un de ses premiers objectifs a consisté à laisser le sol aussi libre que possible afin d'y prolonger les plantations du parc vois ; aussi, il a opté pour des immeubles de grande hauteur. Cet ensemble de 1 600 logements sociaux comprend 11 tours de 100 mètres (37 étages) et 10 tours de 50 mètres. Pour effacer ce que le gigantesque pourrait avoir d'impressionnant, Aillaud n'a prévu que 5 appartements par étage. La forme des tours et des fenêtres est suffisamment souple et complexe pour faire apparaître chaque immeuble comme une sculpture différente. La technique constructive employée est inspirée de la construction des châteaux d'eau : les façades ont été montées seules par des coffrages coulissants, les planchers étant posés ensuite. Composé par son gendre, Fabio Rieti , le revêtement en pâte de verre comporte un décor très libre (vert/végétation et bleu/ciel), différent pour chaque bâtiment. Le sol est modelé en collines de briques, de pavés ou de terres stabilisées, offrant une grande variété de situations. .Sa fille, Laurence Aillaud, a sculpté un gigantesque serpent, une poire, une tortue pour émailler ce labyrinthe savant voulu par Aillaud. Au-delà de l'architecture, c'est l'urbanisme d'un quartier qu'il faut regarder.



FOYER MAURICE RAVEL

 100 studios (musiciens conservatoire)

Kalisz

1978

Inséré entre deux immeubles "pyramide" conçus par le même architecte, ce foyer est occupé par les élèves du Conservatoire de Musique de Paris. Il regroupe cent studios d'une trentaine de mètres carrés ; réalisés en duplex dans un volume cubique, ils comprennent séjour, cuisinette et coin repas en bas et chambre avec salle d'eau à l'étage. Les étudiants disposent de salles de réunions, d'une bibliothèque-discothèque, et surtout d'un auditorium de 150 places. La composition se présente comme une imbrication de cubes qui se superposent sur cinq niveaux. Ces volumes, disposés en retrait ou en porte-à-faux créent un jeu de pleins et de vides particulièrement varié. Les studios sont indépendants, reliés entre eux uniquement par des circulations extérieures ; elles forment un dédale de cours, de passerelles et de coursives offrant parfois des perspectives inattendues. La construction fait appel à deux types de modules préfabriqués qui comportent des fenêtres en losange et d'autres dans les angles de mur, participant à l'originalité de l'ensemble.



LE LIBERTE

 475 logements - 19 niveaux

Kalisz

1978

Le nord du parc André-Malraux est dominé par cinq grands immeubles de forme pyramidale et apparemment similaires. Ils sont pourtant assez différents dans leurs aménagements et leurs affectations. Deux d'entre eux sont des HLM ; ils ont conservé les appellations MH1 et MH7 (Point "M", Habitation). Les autres (accession libre ou aidée, 1% patronal) furent renommés Liberté, Vallona et Central Parc. Hauts de 19 niveaux descendant en gradins, ils ménagent des vues splendides sur le parc, sur la rue ou sur La Défense avec une grande variété de plans : pas moins de 200 appartements différents pour un immeuble de 475 logements, avec des duplex, des terrasses, des jardins privatifs, des patios intérieurs, de vastes balcons... Cette diversité se retrouve sur les façades qui étaient autrefois colorées. Ces immeubles ont été conçus par Jacques Kalisz dans l'esprit de l'urbanisme fonctionaliste des années 70, avec, par exemple, une volonté de dégager le maximum d'espace pour le parc, ou le refus de créer des rues traditionnelles ouvertes aux voitures.



EDF/GDF

 33 000 m2 - 8 étages

Fainsilber, Proux et Gicquel

1979

En 1975, Adrien Fainsilber a défini pour l'EPAD des règles de composition urbaine et architecturale pour les immeubles de bureaux à réaliser rue des Trois Fontanots et rue Salvador Allende, de part et d'autre de la gare du RER Nanterre-Préfecture. C'est ce qui leur donne une unité malgré la diversité des maîtres d'œuvre. Il a lui-même construit pour EDF/GDF Ile-de-France Ouest un immeuble de ce type : huit niveaux de superstructure, un porche qui débouche sur un vaste patio intérieur paysagé, un surplomb de l'immeuble sur le trottoir, et des revêtements de façade en carreaux de céramique dans des teintes unies. Les parkings se répartissent sur trois niveaux de sous-sol, le stationnement en surface étant très limité.




COLLEGE PAUL ELUARD

 Collège 600

Gangneux, Darras et Perrot

1985

La façade principale en céramique gris-rose du Collège affiche une symétrie parfaite et un aspect peu conventionnel. De chaque côté, la montée d'un escalier en plein air cisaille le mur. Au centre, l'entrée principale est surmontée de trois "grille-fenêtres" que l'on retrouve dans tout le bâtiment. Ces grilles en béton préfabriqué, éléments de remplissage, fixent le rythme de répétition des classes (50 m2). Remplie de pavés de verre en allège ou de vitrages réfléchissant, cette grille défini une forme de fenêtre spécifique à ce collège. Le bâtiment a été lui-même imaginé pour ce site , ne reprenant que très peu d'éléments du modèle agréé par l'Education Nationale. Fermé sur le mail, il s'enroule autour d'une cour ouverte visuellement sur le parc.



HOTEL DU DEPARTEMENT

 45 000 m2

Chauvet

1986

Après la décentralisation de 1982, le Conseil Général des Hauts-de-Seine a souhaité disposer d'un bâtiment fonctionnel pour l'administration départementale et symbolique des nouveaux pouvoirs politiques. L'architecte Henri Chauvet et son équipe ont donc conçu un édifice en deux volumes identifiant ces deux rôles du Département. Le soubassement de neuf étages contient le bureau du président et des conseillers, et le bâtiment qui le surplombe abrite les bureaux et les équipements de l'administration. Le parti des façades présente une innovation originale et esthétique : chaque étage est marqué par un tube en aluminium satiné qui cache les tuyauteries de la climatisation. Sur la façade principale vient se greffer le bâtiment de la Salle des Délibérations dont les murs pignons sont constituées de grandes dalles de verre laissant apercevoir les séances du Conseil. La décoration intérieure est particulièrement soignée.



ECOLE DE DANSE DE L'OPÉRA

 9.500 m2 - 6 étages - 50 chambres - 14 classes - 10 salles de danse.

De Portzamparc

1987

"S'instruire le matin, danser l'après-midi. Et puis jouer, manger, dormir la nuit. Trois moments du jour. Trois univers, trois bâtiments, donc". C'est ainsi que Portzamparc présente son école de danse de l'Opéra de Paris. Il a voulu rendre serein cet internat pour cent cinquante élèves danseurs. La liberté et la diversité des formes, la vaste entrée transparente, le grand escalier hélicoïdal qui monte en volutes vers le toit plié, comme posé, prêt à s'envoler, la blancheur presque translucide de la façade, tout concours à alléger l'édifice. "La fragmentation du projet évite à cet internat d'être un univers obsessionnel, clos entre la chambre et la danse. Le bâtiment s'ouvre sur le dehors, côté ville et côté parc ; il s'ensuit une démultiplication des espaces intermédiaires, des ambiances". A l'intérieur, les dix salles de danse carrées sont baignées de lumière par des fenêtres toutes différentes. Les élèves dorment dans un bâtiment sinusoïdal qui s'échappe vers le Parc... L'Ecole de Danse a valu l'Equerre d'Argent à son créateur.




MH 43/44/45, 51 et 52.

 224 logements, crèche, commerces

De Portzamparc

1990/1995

Portant bien la marque de leur architecte, ces cinq immeubles de logements ont été réalisés en trois phases par de Portzamparc, dans un style et une composition qui complète l'Ecole de Danse. Par exemple, la partie courbe du MH 52 répond en diagonale à l'aile sinusoïdale de l'Ecole de Danse ; un autre bâtiment est situé dans le prolongement exact de la façade est de l'Ecole. Bien que réalisés par des maîtres d'ouvrages différents, les deux immeuble de la partie est forment un ensemble unifié, reprenant les mêmes matériaux de façade selon une composition monochrome : le bas en grès noir et les étages en glasal blanc ou gris. Des couleurs claires ravivent les balcons et les derniers niveaux en retrait. Disposés de part et d'autre de l'esplanade Charles de Gaulle, les immeubles s'ouvrent sur l'aménagement de l'artiste Dani Karavan qui va de la gare du RER jusqu'au parc André-Malraux.



ECOLE PABLO PICASSO

 Maternelle. et primaire. - équipement. sportifs

Simon et Martin-Lecointe

1990

Située en retrait de l'Avenue Pablo-Picasso, cette école maternelle et primaire est doublée d'un équipement sportif indépendant, voisin du stade Jean Guimier. Les architectes ont cherché à libérer le maximum d'espace extérieur pour les enfants ; aussi, pour réduire l'emprise et la perception de l'équipement sportif, il l'ont partiellement enterré et ils ont aménagé un plateau d'évolution sur son toit. Le groupe scolaire s'articule autour d'un vaste espace central largement éclairé par une grande verrière ; il distribue l'ensemble des locaux ouverts en courbe sur le parc par une coursive en mezzanine. Au nord, deux grandes salles de restaurant rayonnent en éventail vers le parc. Les façades sont recouvertes de carreaux blanc et beige clair à joint noir, mettant en valeur un calpinage très étudié. Conçus par les architectes, le mobilier, la décoration et les tableaux concourent à donner une ambiance claire et apaisante. La grille principale a été réalisée par l'artiste Françoise Persouyre.



ARC DE LA CHAPELLE

 77 logements HLM

Viguier et Jodry

1992

En cours d'aménagement au sud du quartier du Parc, la place de la Chapelle sera une place piétonne demi-circulaire descendant en gradins vers le parc. La chapelle St Joseph sera mise en exergue, comme sur les places de village. Les architectes ont conçu un immeuble en demi arc de cercle qui constitue une sorte d' écrin protecteur. L'Arc de la Chapelle est actuellement incomplet : seul un premier bâtiment de 77 logements est réalisés. Un deuxième comprenant 134 logements est prévu. Les façades en béton sablé de couleur pierre claire. sont rythmées par des balcons incurvés en dalle de verre . Des poteaux en avancées supportent un attique survolant l'immeuble. Le deuxième bâtiment viendra clore l'arc de cercle. La continuité sera assurée par un grand portique s'élevant sur la hauteur des six étages, laissant passer les piétons vers le parc.




C.E.A. ET VIADUC A 14

 Centre de contrôle, locaux techniques

Decq et Cornette

1996

Comment intégrer le Centre d'Exploitation des Autoroutes (CEA) sur ce un terrain situé en bord de Seine où un parc est prévu ? Odile Decq a réussi à concilier l'inconciliable. Son projet propose tout simplement de libérer le sol en suspendant les locaux de contrôle largement vitrés sous l'autoroute et d'enterrer les locaux techniques, un ascenseur reliant les deux. Collé au viaduc, le CEA -à la forme presque aérodynamique- s'affirme d'emblée comme appartenant au système routier et non au parc. Un "hall-vigie" émerge entre les deux tabliers, surgissant au-dessus du trafic, surmonté d'un mât-antenne ; un faisceau de lumière rouge pointe vers le ciel, comme un signal. Le viaduc lui-même a été entièrement retraité par l'équipe pour alléger sa structure devenue métallique et affiner la perception du tablier entièrement reprofilé. La nuit, les voitures roulent entre deux parois lumineuses : le mur antibruit en verre est devenu système d'éclairage.




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