SCOR
26.800 m2 - 16 étages - 21 niveaux
Balladur - 1983
C'est à partir des fondations d'un hôtel commencé puis abandonné que Jean Balladur a conçu cet immeuble de 16 étages. La forme en Y était donc imposée, comme le programme défini par son occupant, la SCOR. Aussi, pour l'architecte, l'essentiel était d'affirmer la personnalité du bâtiment par une forme originale, presque sculpturale, et la couleur des matières, noir et blanc. Les 2 derniers étages sont traités en arcatures ; une conclusion qui fait souvent défaut aux tours. Les formes courbes des pignons et des modénatures de la façade sont une réponse au CNIT qui lui fait face, et l'usage du marbre de Carrare est voulu pour s'intégrer à l'immeubles voisin d'E. Aillaud revêtus du même matériau. Un béton léger à base de granulat d'argile expansée a été utilisé pour alléger les porte-à-faux des ailes (12 m.). Les 30.000 tonnes du bâtiment reposent sur 14 rouleaux qui permettent d'absorber les variations de dilatation qui atteignent 2 cm entre l'été et l'hiver.
LES PLATANES
215 logements H.L.M. 15 étages
Rophé - 1984
Cet ensemble HLM de l'office de Puteaux bénéficie d'une situation exceptionnelle : il s'ouvre sur l'axe historique de Paris, face à l'esplanade plantée de platanes. On peut y accéder par 3 étages différents : par la dalle, par la rue en contrebas, ou par la Voie des Sculpteurs qui est sous l'esplanade. Ainsi, vu de la dalle, les Platanes ne montrent que 8 étages alors qu'il en a 15 en tout. Sa forme en H a permis d'aménager dans les évidements des jardins soignés aux niveaux -3 et -1. Ils s'offrent à la vue des logements (du studio au 6 pièces) qui bénéficient presque tous de balcons en verre fumé. Les façades sont recouvertes de carreaux émaillés brun clair autolavables.
Jean Balladur
Après avoir préparé l'Ecole Normale Supérieure, Jean Balladur change d'orientation en 1945 en entrant à l'atelier Expert, aux Beaux-Arts de Paris. Parallèlement, il suit un stage dans l'atelier de Le Corbusier. Architecte-conseil du Ministère de la Construction, enseignant à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et à l'ENSBA, il se voit confier la réalisation des immeubles pyramides de la Grande Motte et de Port-Camargue en 1963, deux ensembles majeurs du littoral languedocien. Il développe une écriture architecturale du béton très novatrice qui ne laisse pas indifférent. Pour l'immeuble SCOR, il tente une approche nouvelle des immeubles de bureaux, libérée des modèles américains.
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