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Les bâtiments du quartier d'affaires (1957/1995)

EDIFICES DU QUARTIER D'AFFAIRES


BELLINI

593 logements HLM

De Mailly

1957

Cet ensemble de 593 logements HLM construit à l'entrée du quartier d'Affaires est le premier réalisé sur le site de La Défense puisqu'il a été terminé en 1957, avant même que l'EPAD ne soit créé. Conçu par J. de Mailly, cet immeuble constitue (avec la tour Roussel-Hoechst) la seule concrétisation du premier plan masse de La Défense dessiné par les architectes du CNIT. Modernes pour l'époque, certaines façades à ossature apparente sont composées de panneaux préfabriqués à joints visibles ; la géométrie de ces éléments joue un peu la manière d'un tableau de Mondrian. D'autres façades semblent rayées par une alternance régulière de lignes horizontales claires et sombres : ce sont les coursives extérieures qui desservent les appartements. Aujourd'hui, la petitesse des surfaces, la faible isolation, les couloirs de 100 mètres rendent une réhabilitation nécessaire.



ROUSSEL-HOECHST ( NOBEL)

33.500 m2 - 34 étages

De Mailly et J. Depussé

1966

Les 105 mètres du noyau central en béton de la tour Nobel ont été construits en seulement 6 semaines et les premiers occupants s'installèrent 14 mois plus tard (1966)... Une performance remarquable à l'époque pour le tout premier "gratte-ciel" érigé à La Défense. Cette tour a été commandée avant la création de l'EPAD par la Centrale de Dynamite (Nobel) à Jean de Mailly. Elle intégrait tous les automatismes et techniques les plus modernes (ascenseurs, chauffage, relais électrogènes...). La protection incendie a été particulièrement étudiée. Par exemple, la centrale de chauffe au gaz se trouve au dernier étage où elle voisine avec une réserve d'eau de 120 tonnes et ... un restaurant privé. Les 28 étages identiques ont des cloisons totalement démontables : tous les fils et prises sont encastrés dans le sol. Toujours aussi élégantes, les façades en panneaux vitrés aux angles arrondis finement sertis de métal n'ont pas pris une ride malgré leurs 30 ans.



AIG (AQUITAINE)

34.000 m2 - 27 étages - 115 m.

Arsène-Henry (frères) et Schoeller

1967

Conçue pour le groupe Aquitaine par les frères Arsène-Henry et B. Schœller, cette tour de 34.000 m2 a été construite en 28 mois. C'est la première tour de bureaux de La Défense réalisée selon le plan-masse et le gabarit de l'EPAD : 24m par 42 m. au sol pour une hauteur de 115 m. Courant le long de la façade, les poteaux porteurs en béton blanc font saillie. Ornés de pointes de diamant losangées qui accrochent la lumière, ces pilastres alternent avec les bandes vitrées plus sombres. Les gratte-ciels étaient très nouveaux et beaucoup d'employés craignaient de venir travailler si haut. Aussi, les commanditaires ont voulu que les bureaux soient confortables, bien isolés phoniquement, pas trop vitrés (le vertige...) et constituent autant "d'abris" sécurisants. De plus, ils ont fait installer une salle de sports avec sauna, une coopérative, et même des salons de repos et de musique... des équipements d'avant-garde à l'époque.




RESIDENCE LORRAINE

112 logements H.L.M. - 4 étages

Camelot et Finelli

1969

Ce bâtiment est le premier immeuble de logements à avoir été construit à l'intérieur du Quartier d'Affaires. Il est conforme en tous points aux principes édictés en 1964 par l'EPAD pour ce type d'occupation : pas plus de 4 niveaux, un plan presque carré aéré en son centre par un vaste patio paysager, une construction sur pilotis laissant libre accès au piétons et aux regards. Ces 112 logements HLM ont été livrés en 1969. Son architecte, Robert Camelot, a joué sur le contraste entre le béton clair brut de décoffrage des loggias en saillie et le fond des balcons recouverts de grés émaillé de couleur foncée : une dominance des lignes horizontales ressort ainsi avec vigueur de la façade.



AURORE

28.500 m2 - 29 étages

Damery, Vetter, et Weil

1970

Contrairement à beaucoup d'autres tours aux structures verticales, c'est un parti d'horizontalité qui a été pris pour la Tour Aurore. Ses concepteurs, les architectes Damery, Vetter et Weil ont conçu une tour sans point porteur en façade : c'est pourquoi, à chaque étage, le vitrage doré forme une bande continue, y compris aux angles qui sont légèrement arrondis. De l'intérieur, ces baies permettent une vue panoramique quasiment sans obstacles. Sous le vitrage de chaque étage, une allège inclinée en béton blanc et lisse déborde largement de la façade : elle camoufle les gaines de climatisation et les canalisations, tout en assurant un rôle de pare-soleil. Vues depuis le pied de la tour, ces allèges cachent complètement les bandes vitrées, lui donnant ainsi un tout autre aspect. En 1993, le hall d'accueil a été entièrement redécoré et l'intérieur rendu plus modulable et mieux adapté aux conditions de travail actuelles.



VISION 80

236 logts - 2 imm. 7 et 14 étages

Frieschlander, Jouve, et Mamfredos

1973

Bordant l'esplanade, protégé du bruit du boulevard circulaire par les tours de bureaux, ces deux immeubles en L jouissent d'un emplacement privilégié qui a été mis en valeur par les architectes Frieschlander, Jouve, et Mamfredos. Montés sur pilotis, les deux bâtiments dégagent complètement la dalle. L'étage technique comprenant les distributions et les caves se remarque par sa forme originale de carène en béton brut de décoffrage. Les duplex et triplex occupent les derniers étages. De nombreux d'appartements jouissent d'une vue sur le jardin intérieur, mais les appartements de prestige bénéficient de terrasses accessibles aménagées en jardins privatifs. Les parties inaccessibles des toits ont été décorées de jardins minéraux. Vus du haut des tours, ces toits participent à l'ambiance générale de l'esplanade.



ASSUR

68.000 m2 - 39 étages

Dufau, Stenzel et Dacbert

1974

La forme en étoile à 3 branches de la tour Assur symbolise la fusion de trois compagnies d'assurance en une seule, l'Union des Assurances de Paris. Pour regrouper 5.000 employés, l'UAP avait besoin d'occuper 65.000 m2 de bureaux, la surface de deux tours de première génération, mais elle a demandé à ce qu'elles n'en fasse qu'une. C'est pourquoi sa hauteur (193 m) est le double de celle des tours de la première génération (100 m). Cette tour unique était nécessaire pour la gestion complexe des dossiers d'assurance. Par exemple, les 13 monte-charges et monte-dossiers étaient plus utilisés que les 20 ascenseurs destinés aux personnes avant la généralisation de l'informatique. L'architecte Pierre Dufau et ses associés ont résolu le difficile problème des fondations posé par les 80.000 tonnes de cette tour par un radier-caisson de 4,6 mètres de hauteur. La façade en aluminium et les doubles vitrages jouent sur un camaïeu de couleur bronze.



DEFENSE 2000

308 logements - 46 étages

Proux, De Mones et Srot

1974

Les 45 étages de Défense 2000 en font la tour d'habitation la plus élevée de France. En lisière du quartier d'affaires, son isolement relatif lui offre des vues exceptionnellement dégagées, sans vis à vis. Au sommet, à 130 mètres du sol, une galerie panoramique permet aux résidents de jouir d'un des plus beaux panoramas de la région parisienne. Les architectes Proux, De Mones et Srot ont apporté un soin attentif à l'isolation thermique et phonique. Ils ont prévu quelques appartements d'exception en duplex aux derniers étages.



FRAMATOME (FIAT)

125.000 m2 - 46 niveaux

Skidmore et associés, Saubot, Jullien,

1974

Noir et lisse, comme pétrifié dans le verre, ce monolithe très pur dans sa simplicité apparente a été dessiné par l'architecte américain Skidmore et ses associés. La façade porteuse en béton armé est revêtue de granit noir et de glaces fumées à peine marquées par des profils noirs. Les fenêtres fixes deviennent de plus en plus larges avec l'altitude : cette "perspective à l'envers" a été voulue pour diminuer l'impression de hauteur et d'écrasement ressentie par le piéton.Terminée en 1974, elle est l'une des tours les plus représentatives de la 2ème génération, avec son noyau central abritant les ascenseurs rapides et ses "plateaux paysagers" -des espaces sans cloisons- très à la mode à l'époque. C'est la tour la plus haute de La Défense. Le 44ème étage, perché à 227 m. NGF, abritait le luxueux appartement de M. Agnelli, PDG de FIAT, firme qui donna son nom à la tour jusqu'en 1995.



GAN

70.500 m2 - 44 étages

Abramovitz, Harrison et associés

1974

Au printemps 1972, les parisien voient se dresser un bâtiment à droite de l'Arc de Triomphe, dans la perspective de l'Axe Historique : la tour GAN. Durant l'été, les journaux profitent de cette intrusion de La Défense dans le ciel parisien pour mener une campagne anti-tour. Il est même question de la raccourcir. Il est vrai qu'avec ses 187 mètres et ses 42 étages, la tour GAN est très présente à l'avant-scène du quartier d'affaires. Elle bénéficie d'une vue imprenable et sa forme en croix permet d'offrir ce panorama à un maximum d'occupants. Les architectes new-yorkais Abramovitz, Harrison et leurs associés ont choisi d'utiliser la technique du mur-rideau pour la façade. Elle est habillée d'allèges en aluminium anodisé et de verre teinté, matières qu'ils ont cherché à unifier en une même couleur vert foncé.




ARIANE ( GENERALE)

63.000 m2 - 36 étages

De Mailly et Zammit

1975

Terminée en décembre 1975, cette tour de 33 étages a été conçue par Jean de Mailly. Il a encore amélioré la souplesse d'aménagement intérieur qui a fait le succès de sa tour Nobel. De plus, la forme allongée et le noyau central excentré de la tour Ariane permettent de créer des bureaux cloisonnés de profondeurs différentes, mais qui bénéficient presque tous d'une fenêtre. Toutes les tours n'offrent pas autant de bureaux bénéficiant d'une lumière "de premier jour". Un des reproches faits aux premiers immeubles de grande hauteur est le coût des charges : les promoteurs ont donc cherché ici à les réduire aux maximum, malgré une climatisation perfectionnée et une batterie de 18 ascenseurs pour 22 personnes (400 personnes en même temps!). La façade est composée d'un simple module métallique dont la juxtaposition non jointive créé un décor rythmé.



MANHATTAN

80.142 m2 - 32 étages

Herbert et Proux

1975

Pour concilier les exigences en hauteur du plan masse de 1964 et proposer une surface de plancher double d'un seul tenant, deux tours ont été jumelées pour ne faire qu'une. Le décalage initial des deux tours sur le plan a été judicieusement mis à profit par les architectes Herbert et Proux pour créer cette forme originale en courbes douces qui rompt pour la première fois avec l'orthogonalité des autres tours. Des portiques de 15 mètres reliés au noyau central portent les planchers qui offrent 2.450 m2 presque sans poteaux. En revanche, la façade ne porte rien : c'est juste une "peau" entièrement en verre aux reflets dorés et changeants. Les joints sont d'une grande finesse et la précision nécessaire à leur pose est de l'ordre du millimètre. Cette tour donne toujours une impression de luminosité et de légèreté malgré sa masse imposante.



NOVOTEL/IBIS, LES DAMIERS

Hôtels, 4 bâtiments -12 étages

Binoux, Folliasson, A. et H. Kandjian

19761984

Binoux et Folliasson ont conçu de nombreuses opérations sur le quartier du Parc et le quartier d'Affaires. En particulier, ils ont édifié tout l'ensemble immobilier que l'on voit à droite, au sortir du pont de Neuilly. Le premier bâtiment abrite l'hôtel NOVOTEL (282 chambres) et l'hôtel IBIS (134 chambres). Il se remarque par sa façade originale en chevrons d'aluminium satiné. Juste derrière se trouvent les résidences Harmonie (134 logements) et Orion (235 logements). A La Défense 2, les appartements des Damiers (65.000 m2) sont répartis en quatre bâtiments de conception identique mais de dimension différentes, caractérisés par une architecture en gradin ménageant des terrasses : les Damiers d'Anjou, de Bretagne, de Champagne et du Dauphiné. L'ensemble est dominé par les 27 étages de la tour Neptune, également des mêmes architectes.



CES DES RENARDIERES

CES 600

La Fonta

1981

Ce CES de 600 élèves est orienté essentiellement vers le parc des Renardières, tournant ainsi le dos aux nuisances générées par le boulevard circulaire. L'exiguité du terrain et sa pente ont conduit La Fonta à poser le centre omnisport prévu au programme sur le toit du bâtiment du CES. Cette disposition a induit une silhouette qui s'harmonise avec l'environnement du Parc. Les façades traitées en céramique aux coloris frais apportent une note de gaieté. A l'extérieur, les cours de jeux, un théâtre de verdure, des talus plantés s'étagent par paliers successifs, accompagnant la pente naturelle.



CENTRE COMMERCIAL LES 4 TEMPS

110.000 m2 de commerces - 3 niveaux

Dimitrijevic et Lagneau (ATEA), Lenclos, coloriste

1981

"La lumière naturelle. Voilà ce qui nous différencie des autres centres commerciaux..." déclare volontiers Jean Dimitrijevic, l'architecte principal du Centre des 4 Temps. En effet, les rues intérieures et les places sont baignées par la lumière zénithale. La décoration très étudiée donne une identité à chaque lieu : entrelacs d'arcades, kaleïdoscope de miroirs, œuvres d'art, murs gravés... De plus, chaque escalier, chaque verrière a une forme originale. Ce centre commercial (le plus grand d'Europe avec 230.000 m2) était un pari sur l'avenir lorsqu'il a été décidé en 1972. Un pari commercial et un pari technique ; il a nécessité plus de 15.000 plans. Les poteaux traversant les quatre niveaux de parkings sont implantés sur une trame large de 16 mètres par 8 : une performance pour supporter les  530.000 tonnes du centre.




LES MIROIRS

106.300 m2 HO - 16 étages

La Fonta

1981

Les Miroirs marquent un tournant dans l'architecture de La Défense : c'est le premier immeuble de bureau de la troisième génération. Cet ensemble est composé de huit corps de bâtiments s'articulant tel un paravent autour d'une place centrale. L'aménagement de cette place qui donne accès aux immeubles a fait l'objet de soins particuliers. En son centre, des cylindres décorés par Deverne émergent d'un bassin situé en contrebas ; ils assurent les liaisons verticales (ascenseurs, escalators...) avec les étages de restaurants, les parkings... Ils abritent également les locaux techniques de renouvellement d'air. Les façades sont traitées par un mur rideau en glace athermique, ponctuée par une trame revêtue de granit noir d'Afrique du Sud.



PLACE DE LA DEFENSE

21.000 m2 - 5 étages

La Fonta

1981

Cet immeuble de deux-cent cinquante mètres de long sépare deux espaces remarquables : le Parvis de La Défense et la Place de La Coupole. Un portique ouvre les deux espaces. En passant sous l'immeuble, dans un sens, le piéton découvre progressivement la sobre élégance de la tour Framatome, et dans l'autre, la riche abstraction du Stabile de Calder peint en rouge. Pour s'harmoniser avec ce double voisinages La Fonta a conçu un immeuble dessiné avec rigueur. Il a choisit une modénature de façade composée d'auges en fonte d'aluminium laqué et un traitement en glaces semi-réfléchissantes qui évoquent de grands bow-windows, recoupés par une sous-trame en aluminium laqué noir.



ELYSEES LA DEFENSE

41.000 m2 - 7 étages sur c. ccial.

Menkes, Saubot et Jullien, Overcash

1982

Elysées La Défense est implanté sur le toit des 4 Temps. Mis en service en 1982, cet immeuble de 41.000 m2 met en œuvre le principe des bureaux de 3 ème génération : il n'a que 7 étages, et tous les bureaux bénéficient de fenêtres donnant sur l'extérieur. Pour cela, les architectes ont imaginé un moyen original : deux atriums couverts par des verrières inclinées permettent l'éclairage de premier jour de tous les locaux malgré l'épaisseur du bâtiment. Ces atriums abritent des jardins tropicaux qui servent de décor ; ils constituent également un excellent tampon thermique permettant des économies d'énergie.



PASCAL et VOLTAIRE

65.000 m2 - 18 et 28 étages - 40.000 m2 - 19 et 23 étages

La Fonta

19831988

La tour Pascal comporte 2 immeubles, reliés par une passerelle élevée. Ils ont été conçus par La Fonta pour IBM Europe. Ces bâtiments présentent de nombreuses originalités. C'est un des premiers ensemble à avoir été construit hors des emplacements prévus au plan-masse et la forme des 2 immeubles a été dictée par la forme du terrain. Pour la même raison, elle inaugure les murs aux angles vifs, coupés au couteau, qui feront école. Enfin, elle marque un abandon des immeubles entièrement vitrés : les fenêtres sont nettement dessinées dans un mur en matériau d'aspect plus traditionnel : des panneaux en granit du Silobre. En face, l'immeuble Voltaire conçu par La Fonta cinq ans plus tard pour la banque Worms se compose également de deux bâtiments. Ils présentent une façade traitée dans le même esprit. Ainsi, depuis le boulevard circulaire, les automobilistes en mouvement peuvent capter la succession de ces quatre volumes d'un gris sobre, presque abstraits, donnant l'effet d'une gigantesque sculpture. L'aménagement de la place qui les unit est dû à l'artiste Piotr Kowalski.



SCOR

26.800 m2 - 16 étages - 21 niveaux

Balladur

1983

C'est à partir des fondations d'un hôtel commencé puis abandonné que Jean Balladur a conçu cet immeuble de 16 étages. La forme en Y était donc imposée, comme le programme défini par son occupant, la SCOR. Aussi, pour l'architecte, l'essentiel était d'affirmer la personnalité du bâtiment par une forme originale, presque sculpturale, et la couleur des matières, noir et blanc. Les 2 derniers étages sont traités en arcatures ; une conclusion qui fait souvent défaut aux tours. Les formes courbes des pignons et des modénatures de la façade sont une réponse au CNIT qui lui fait face, et l'usage du marbre de Carrare est voulu pour s'intégrer à l'immeubles voisin d'E. Aillaud revêtus du même matériau. Un béton léger à base de granulat d'argile expansée a été utilisé pour alléger les porte-à-faux des ailes (12 m.). Les 30.000 tonnes du bâtiment reposent sur 14 rouleaux qui permettent d'absorber les variations de dilatation qui atteignent 2 cm entre l'été et l'hiver.





LES PLATANES

215 logements H.L.M. 15 étages

Rophé

1984

Cet ensemble HLM de l'office de Puteaux bénéficie d'une situation exceptionnelle : il s'ouvre sur l'axe historique de Paris, face à l'esplanade plantée de platanes. On peut y accéder par 3 étages différents : par la dalle, par la rue en contrebas, ou par la Voie des Sculpteurs qui est sous l'esplanade. Ainsi, vu de la dalle, les Platanes ne montrent que 8 étages alors qu'il en a 15 en tout. Sa forme en H a permis d'aménager dans les évidements des jardins soignés aux niveaux -3 et -1. Ils s'offrent à la vue des logements (du studio au 6 pièces) qui bénéficient presque tous de balcons en verre fumé. Les façades sont recouvertes de carreaux émaillés brun clair autolavables.



MINERVE

530 logements - 18 étages

Arsène-Henry frères

1984

Situé près du Boulevard Circulaire, ce groupe d'immeubles comprend 530 logements et 12.000 m2 de bureaux. Les trois immeubles de logement en étoile sont pourvus d'une structure qui dégage les plateaux, autorisant ainsi le cloisonnement libre et évolutif de chaque appartement. Ces bâtiments qui atteignent 20 étages, s'abaissent progressivement en gradins. Les façades sont constituées de panneaux porteurs en béton de ciment blanc, matériau cher aux architectes, Xavier et Luc Arsène-Henry. Ces panneaux sont décorés de cannelures qui accentuent l'effet de verticalité donné par les fenêtres superposées. Situé devant, l'immeuble de bureaux assez bas se reconnaît par ses allèges filantes horizontales.



ATHENA (PFA)

42.000 m2 - 22 étages

Willerval

1984

Willerval a conçu un immeuble triangulaire qui épouse la forme du terrain situé an tête du Quartier d'Affaires. Contrastant avec GAN, la tour orthogonale qui lui fait pendant, la façade pointue de la tour Athéna donne l'impression d'une fine étrave de bateau à ceux qui franchissent la Seine. Vue depuis l'esplanade, la façade est creusée d'un sillon vertical qui interrompt l'uniformité de cette grande surface de verre. A contrario, aux premiers étages de cette façade, de curieuses avancées semblent provoquées par un coup de poing géant. Les multiples facettes ainsi créées sont autant d'opportunités pour jouer avec la lumière et les reflets.



ELF

130.000 m2 - 48 étages + 5 sous-sols

Menkes, Webb, Saubot et Jullien, Zerafa

1985

Seule La Défense offrait près de Paris la possibilité de regrouper les 4000 employés de la société ELF dans un même bâtiment. En association avec le cabinet américain WZMH, Saubot et Jullien furent retenus pour réaliser cette tour de 130.000 m2. Mais contrairement à la tour Framatome qu'il avaient conçu dix ans auparavant, tous les bureaux devaient s'ouvrir sur le jour. C'est ce qui a déterminé la forme en tuyaux d'orgue polygonaux, offrant la surface record de 53.000 m2 de façade vitrée pour 55.000 m2 de bureaux. Les bâtiments principaux comportent 48, 44 et 37 étages. A leur base, 2 petits bâtiments renferment chacun une grande cour intérieure éclairés à leur sommet par des verrières prismatiques. La conception générale du bâtiment, de nouveaux types de vitrage très isolants et une gestion informatisée de la consommation énergétique font de la tour ELF l'immeuble de grande hauteur le plus performant d'Europe en matière d'économies d'énergie.



SOFITEL/EDF/SPT & THOMSON

30.700 m2, 9 étages - 34.000 m2, 8 étages

Valle

1985

Ces deux immeubles relativement peu élevés s'ouvrent à la fois sur l'Esplanade et sur le Cours Michelet nettement en contrebas. L'immeuble Thomson est indépendant de celui qui abrite l'hôtel Sofitel, EDF et SPT, mais il participe d'un même esprit architectural, d'inspiration italienne. Situées en retrait, à chaque extrémité, les entrées très caractéristiques sont marquées par de grandes arcades dissymétriques reposant sur deux colonnes d'aspect différent. Une galerie à arcades court le long du rez-de-dalle, protégeant les promeneurs et les boutiques, à l'image des rues anciennes de certaines villes italiennes. Les façades en travertin blanc ont parfois une base de pierre grise, mais les deux derniers étages sont partout différenciés par leur couleur noire et leurs percements ; par exemple, l'une des façades comporte des "hublots" laissant voir le ciel. Des excroissances et des rondeurs viennent animer les façades au dessin rigoureux , rythmées par les petites fenêtres carrées.



ATOCHEM, COFACE

105.000 m2 - 8 à 15 étages

Andrault et Parat

198586

Les architectes Andrault, Parat et leurs associés ont réalisé cette partie du quartier Michelet (Défense 10) entre 1983 et 1986. Elle comprend un ensemble continu d'immeubles de 15 niveaux maximum. Les volumes architecturaux sont imbriqués et s'opposent par des orientations et des hauteurs différentes. Les vitrages et l'ossature des façades sont traitées tantôt en couleur argentée tantôt en noir. Ce jeu des volumes est perceptible aussi bien par le piéton côté Cours Michelet, que par les automobilistes descendant le boulevard circulaire vers Paris. Côté esplanade, les accès sont marqués par de vastes porches faisant apparaître les jardins des patios intérieurs. Situé 15 mètres en contre-bas de l'Esplanade, le quartier Michelet est un peu à part : le cours planté d'acacias et les immeubles à échelle humaine de troisième génération qui le borde lui confère un caractère plus intime et convivial. Le nombre limité d'architectes intervenus dans ce quartier lui confère une certaine homogénéité.



DESCARTES

100.000 m2 - 40 étages -140 m

Urquijo, Maccola, et Willerval

1988

Située au bord du boulevard circulaire à La Défense 5, cette tour en aluminium anodisé gris mat frappe par le demi-cylindre qui creuse ses deux façades principales, laissant les derniers étages en porte-à-faux dans le vide. Cette tour a été conçue pour IBM par Urquijo et Macola avec deux groupes de circulations verticales (les extrémités) reliées par un espace de circulation horizontal (le centre creusé). Les étages supérieurs en débord lui donnent une conclusion architecturale ; ils sont réservés à la direction. Au pied, un "socle" circulaire assoit la tour ; les parties accessibles sont recouvertes de pierre. En regardant attentivement les deux bâtiments, on s'aperçoit qu'ils ont une légère dissymétrie qui s'inverse sur la façade opposée. Les angles ne comportent pas de fenêtres car ils sont occupés par des poteaux porteurs. Cette architecture monumentale -à l'image de l'entreprise qui l'occupe- marque le renouveau de l'architecture post-moderne américaine.



CNIT

180.000 m2

Andrault, Parat, Torrieri et Lamy

1989

Après trente années d'expositions qui firent sa célébrité, le CNIT était devenu quasiment inutilisé. En 1988, la SARI se porte acquéreur de la structure. Son objectif : en faire un centre de congrès et d'exposition agrémenté de services. Tout vider et tout reconstruire sans toucher à la célèbre voûte du CNIT, et cela en seulement un an, c'est le pari fou que l'équipe d'Andrault et Parat a gagné. Ce monument emblématique de La Défense a gardé son aspect extérieur et la légère façade de Jean Prouvé -classée monument historique- a même été débarrassée des bâtiments extérieurs qui la masquait partiellement. Malgré les 180.000 m2 de planchers, les architectes ont réussi à aménager une vaste "place de village" animée par des bistrots, des boutiques et garnie de plantations, communiquant de plain-pied avec le parvis.



ESPLANADE (BULL)

72 000 m2 - 33 étages

Andrault et Parat, Ayoub

1990

La tour Esplanade marque un tournant dans l'architecture de La Défense. En effet, c'est la première qui se voit appliqué le parti architectural du "all round" : une façade en arc de cercle, tendue par une façade rectiligne. Beaucoup d'autres édifices utiliseront ce parti comme CBC, La Pacific, Kupka, Société Générale... De plus, cet "immeuble intelligent", inspiré du concept américain de "smart building", a été étudié pour être parfaitement économique et intégrer toutes les technologies de communication et d'informatique. Il pourrait marquer le début d'une 4 ème génération d'immeubles. Les architectes ont conçu cet immeuble comme un signal complémentaire du CNIT, un "campanile" dont le côté courbe répond à la célèbre voûte. La tour se développe autour de deux blocs symétriques en béton armé qui regroupent les circulations verticales et les câblages. Ainsi, la façade reste légère et pure. Elle est constituée d'une double peau de verre dont la face extérieure argentée est à peine marquée de rainures verticales.



LES COLLINES DE L'ARCHE

120.000 m2 - 7 étages

Buffi

1991

Von Spreckelsen avait prévu de petits immeubles de bureaux de part et d'autre de son Arche. Jean-Pierre Buffi en assura la conception. Il a organisé les immeubles en deux groupes de 4 disposés de chaque côté de l'Arche. Le groupe nord comprend quatre lames traversées par une grande nef lumineuse. Ce prisme de verre de 100 m de long sur 30 de haut, a été conçu avec l'ingénieur Peter Rice qui a étudié et mis en œuvre le nuage de l'Arche. Orientée obliquement vers le soleil couchant, la nef est parallèle à l'Arche. Cet espace public sert de liaison entre les immeubles ; il traverse la dalle, ouvert à la lumière dans une mise en scène très travaillée. Les immeubles de bureaux ont été voulus lisses et abstraits, tels des blocs de pierre précieuse aux faces polies, rejoignant en cela la sobriété de l'Arche.




LA COLLINE DE LA DÉFENSE

33.000 m2 - 3 niveaux

Chaix et Morel

1992

Accessible par l'escalier monumental de Kowalski, la Colline de La Défense s'inscrit dans la continuité des 4 Temps. Réalisée par Chaix et Morel, elle abrite un Musée de l'Automobile sur 6.000 m2, et un espace de 3.500 m2 pouvant accueillir des expositions. Recouverts d'aluminium blanc et de verre transparent, des volumes simples soulignés de lignes horizontales mettent en valeur le Dôme Imax : ce globe abrite une salle de cinéma hémisphérique de 467 places dont l'écran ne fait pas moins de 1.100 m2. Sa structure tridimensionnelle est cachée ; marquée par des fuseaux et des parallèles, la pureté géométrique du globe est conservée par des panneaux de verre courbes et lisses. La nuit, la sphère semble parcourue de points lumineux aléatoires : 164 fibres optiques projettent leur lumière au travers de la paroi translucide.



LA PACIFIC

45.000 m2- 24 étages

Kurokawa

1992

La tour Pacific de l'architecte japonais Kurokawa est originale à plus d'un titre. Tout d'abord, c'est la première tour à être édifiée dans le nouveau quartier Valmy (Défense 7) situé derrière l'Arche. Ensuite, sa forme d'une grande pureté est inclassable : un immeuble en arc de cercle mince, constitué de 2 ailes reliées au sommet par une passerelle de plusieurs étages. D'une entaille rectangulaire s'échappe une passerelle rouge conçue par Peter Rice -presque une sculpture- enjambant la RN 314. Enfin, de nombreuses premières technologiques ont été mises en œuvre. Par exemple, le béton haute résistance B60 a permis de réduire les épaisseurs et donc de gagner de la surface de plancher. Par ailleurs, à l'inverse des techniques traditionnelles, les revêtements de façade en béton poli gris ont été posés avant de couler le voile porteur de façade faisant gagner beaucoup de temps. Mais au-delà de ces performances invisibles, il faut contempler cette architecture d'un grand raffinement et d'une finition parfaite.



ESPACE 21

60.000 m2 pour PME

Castro

1994

Vu depuis le boulevard circulaire ou les jardins de l'Arche, cet ensemble de bureaux pour PME présente une longue façade rectiligne blanche. Son module de base est le carré que l'on retrouve partout : depuis les deux gigantesques passages ouverts sur des placettes intérieures jusqu'aux panneaux blanc couvrant la façade et à la forme des fenêtres. Ce module carré est une sorte de réponse architecturale de Roland Castro à la forme cubique de la Grande Arche. Derrière ce grand mur, on découvre trois lieux très différents : une place ronde couverte, une place semi-circulaire minérale, et une place ovale végétale. Ce grand mur protège donc un espace à taille humaine. Les immeubles clairs qui s'ouvrent sur ces lieux leur confèrent une intimité inattendue.




SOCIETE GENERALE

126 000 m2 - 167 m - 37 étages

Andrault et Parat

1995

Cette tour du quartier Valmy a été terminée en mars 1995. Elle abrite le siège social de la banque Société Générale et 5 400 employés et la plus grande "salle de marché" bancaire d'Europe. Cette tour double de 167 mètres de haut, a été conçue par les architectes Andrault et Parat, et par Christian Germanaz, architecte d'intérieur. Les espaces intérieurs sont totalement flexibles et adaptables aux besoins ; même l'implantation des couloirs peut être changée. Le haut des tours en plan incliné vient d'une volonté de distinguer cette tour des autres vue de loin. De plus, ces deux pans sont éclairés et projettent deux faisceaux lumineux visibles de loin la nuit. Séparées par un espace de 40 mètres, les tours jumelles se distinguent entre autre par les paliers d'ascenseurs qui sont dans l'une en pierre blanche de Chassagne, et dans l'autre en marbre rouge d'Alicante, matériaux qui leur a donné leur nom.




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